Fonctionnement du bassin versant

La gestion quantitative de l’eau

La gestion quantitative du bassin versant concerne les capacités des ressources souterraines ainsi que les prélèvements dans ces ressources, la gestion hydraulique et la gestion des niveaux des lacs.

Les eaux souterraines

La ressource en eau souterraine des formations superficielles sableuses et poreuses est très abondante. L’étude réalisée par le BRGM l’a estimée à 930 millions de m3 à l’échelle du territoire du SAGE. Pour comparaison, l’ensemble des prélèvements annuels en Gironde représente 260 millions de m3. Des prélèvements sont réalisés dans cette nappe essentiellement à des fins d’irrigation agricole.
L’état quantitatif de la masse d’eau souterraine est qualifié de bon dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau et les conclusions de l’étude du BRGM le confirment. Ainsi, on constate une absence d’impact global des pompages actuels dans cette nappe sur les milieux aquatiques et les usages (éventuels impacts très localisés).
Cette nappe phréatique est directement alimentée par les précipitations et son niveau varie de façon saisonnière en fonction de l’intensité des pluies et de l’évapotranspiration. Ainsi la profondeur moyenne de la nappe par rapport à la surface est de 0.4 m en période de crue et de 1.6 m en période d’étiage.
 
En période hivernale et après de fortes précipitations, cette nappe peut être affleurante. Ce phénomène de remontée de nappe proche de la surface sur tout le territoire du SAGE nécessite d’être pris en compte dans les projets d’aménagements.
 
Les cours d’eau, les lacs et le canal des étangs
 
Le bassin versant est constitué des milieux aquatiques et des ouvrages de régulation suivants :
- La nappe des sables du plio-quaternaire qui s’étend sur l’ensemble du périmètre du SAGE.
- 1 300 km de cours d’eau dessinés par l’homme dans le but originel d’assainir la lande.
- Deux lacs d’eau douce : Lacanau (20 km²) et Carcans-Hourtin (62 km²).
- Deux canaux : canal des étangs (7,5 km) et le canal du Porge – Lège (18,5 km).
- La chaîne des petits étangs et des marais intercalaires et leurs écluses.
- Des ouvrages de régulation des niveaux de l’eau : 2 écluses pour les lacs, 3 écluses pour le canal du Porge – Lège.
 
Les relations « nappe - cours d’eau – lacs »
 
Les fossés, crastes et cours d’eau représentent 1 300 km dont 500 km principaux.
Ils sont directement alimentés par la nappe des sables :
- En hiver, la nappe rechargée par les pluies alimente les crastes, elles-mêmes alimentant les lacs ou le canal.
- En été, leur débit est nul car le niveau de la nappe est inférieur au fond des cours d’eau.

La figure ci-dessus illustre les liens entre les saisons, les conditions climatiques, le niveau de la nappe des sables, le débit des cours d’eau et le niveau des lacs. La gestion des niveaux d’eau sur les lacs et les débits sur le canal des étangs est donc essentiellement liés aux conditions climatiques
 
La gestion hydraulique
 
Les écluses du Montaut pour le lac de Carcans-Hourtin et de Batejin pour le lac de Lacanau, gérées par le SIAEBVELG, permettent toutefois de réguler les flux d’eau avec essentiellement trois phases dans l’année telles que présentées sur la figure ci-dessous :
1) La remontée des niveaux d’eau dans les lacs en début d’année : les cours d’eau et les précipitions apportent de l’eau qui est stockée dans les lacs par la fermeture progressive des écluses. Les niveaux « haut » permettent la remise en eau des marais, des frayères à brochet…
2) La baisse naturelle des niveaux du printemps jusqu’à l’automne : les débits des cours d’eau sont nuls, les écluses sont fermées, l’eau s’évapore sur les lacs de 10 à 15 cm par mois.
3) La prévention des inondations en fin d’année : les cours d’eau coulent à nouveau, les écluses sont plus ou moins ouvertes en fonction de l’intensité des débits pour éviter les inondations pendant les crues hivernales.