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Un territoire essentiellement forestier

Le bassin versant du SIAEBVELG est un territoire principalement sylvicole couvert à 82% par des forêts de pin maritime.

La surface agricole représente environ 6% du bassin versant et les exploitations les plus importantes (de 500 à 800 ha) sont situées sur les communes de Saint-Laurent-de-Médoc, Carcans, Le Porge et Le Temple. Globalement, l’agriculture s’oriente vers les exploitations céréalières, en particulier le maïs cultivé de manière intensive sur de grande surface ; on trouve également des productions maraîchères.
Du point de vue de la qualité de l’eau, le territoire forestier joue un rôle tampon car les arbres fixent dans leur système racinaire et leur litière, les flux d’éléments chimiques tels que le phosphore et l’azote. Néanmoins, des flux persistent en période de précipitations importantes par les cours d’eau et fossés avant de se retrouver dans les lacs et canal des étangs.

En partenariat avec le monde de la recherche – amélioration des connaissances

Le SIAEBVELG, en partenariats avec des organismes compétents, a engagé des suivis notamment pour améliorer le degré de compréhension de ces flux afin d’optimiser les actions à mettre en œuvre.
Des projets sont menés avec l’Université de Bordeaux Montaigne et le Dr Frédéric Hoffmann afin d’évaluer les travaux mis en œuvre sur la problématique des nitrates qui a été identifiée sur le Nord du Bassin Versant. Des analyses d’eau sont ainsi réalisées tous les quinze jours sur 5 cours d’eau alimentant le lac de Carcans-Hourtin : Queytive, Pipeyrous, Garroueyre, Couture et Caillava.  
Dans la continuité des recherches qui ont été menées sur les apports en azote et phosphore depuis les cours d’eau vers les lacs, une thèse a débuté en octobre 2013 pour comprendre les flux de ces éléments au sein des lacs.  Cette thèse a été proposée par le Professeur Pierre Anschutz est menée par Damien Buquet. Des analyses régulières sont ainsi réalisées pour lesquelles le SIAEBVELG apporte un appui logistique.

 

En partenariat avec le monde agricole – accompagnement vers des pratiques raisonnées


L’amélioration croissante des connaissances apportées sur ces thématiques permet aux agriculteurs, en partenariat avec le SIAEBVELG, de travailler depuis 2011 sur pratiques raisonnées de fertilisation.
Certaines exploitations développent même des innovations techniques pour remédier aux problèmes de rejet de nitrates comme c’est le cas du domaine Saint-Jean avec la création de zones humides artificielles pour jouer un rôle de filtration par les végétaux avant de rejeter l’eau au cours d’eau.
 

En partenariat avec les collectivités – les questions d’assainissement

Du point de vue des rejets domestiques pouvant affectés la qualité globale de l’eau,  des travaux continus depuis de nombreuses années ont permis aux habitations d’être reliées à 93% à l’assainissement collectif.
De plus avec le classement en zone sensible à l’eutrophisation, les rejets sont effectués pour la grande majorité en dehors du bassin versant ou bénéficient d’un traitement du phosphore (St-Hélène).
Ceci limite l’eutrophisation accélérée des lacs très sensibles à ce phénomène. Ainsi seules les « petites » stations d’épuration de Brach, Carcans Bourg et de St-Hélène ont des rejets dans le bassin versant.
Les efforts se poursuivent dans la surveillance, l’entretien, la réhabilitation des réseaux d’eaux usées ainsi que dans l’extension de certaines stations d’épuration comme à Carcans avec une nouvelle station d’épuration plantée de roseaux.

 

En partenariat avec Universitaires et Services de l’Etat – regards sur les substances toxiques

Un programme de recherches à l’échelle de l’Aquitaine appelé CLACQ, Contamination Polymétallique des Lacs Aquitains et Impacts Humains a été récemment lancé. La coordination de ce projet est assurée par le Dr Régine Maury-Brachet de l’Université de Bordeaux et concerne les chercheurs de l’Université de Bordeaux, de l’Université de Pau, l’IRSTEA,…Ce programme de recherches a été présenté à la Commission Locale de l’Eau et les premières investigations ont été engagées en 2015 (prélèvements de poissons à l’automne).

L’animateur SAGE du SIAEBVELG participe aux réunions des programmes de recherche avec les universitaires et  les Services de l’Etat, et apporte un appui logistique et administratif pour la réalisation du projet et des pêches scientifiques.
 

En partenariat avec les acteurs locaux – travaux de reconnexion des zones humides et amélioration de la qualité de l’eau

En travaillant sur la reconnexion des zones humides avec les crastes, et en améliorant le fonctionnement des cours d'eau existants, le SIAEBVELG s’attache à reconstituer un fonctionnement hydraulique proche de l'état naturel, avec des flux biologiques (flux migratoires actifs ou passifs) et minéraux (flux particulaire, sédimentaire…) non altérés. 
En augmentant le transit de l'eau du réseau hydraulique à une zone humide et vice-versa, l’augmentation du temps de résidence de l'eau au sein des zones humides leur permettra de jouer leur rôle épurateur du aux réactions biologiques réalisées en des processus lents par les associations entre végétaux et micro-organismes et ainsi favoriser une meilleure qualité d’eau.
Les travaux engagés sur la Berle de Lupian montrent des résultats encourageants