Retour de la transhumance sur le bassin versant les lacs Médocains !
Pour la huitième année consécutive, le troupeau constitué de 500 brebis landaises et chèvres des Pyrénées, mené par Jean Michel Le Corre, berger du Conservatoire des Races d'Aquitaine, s’est engagé sur un parcours itinérant d'une centaine de kilomètres sur le bassin versant des Lacs médocains.
Parti fin avril de ses quartiers d'hiver sur le secteurs des Matruques (Avensan, Salaunes, Saint Aubin), il pâturera sur des parcs clôturés mobiles pour entretenir la végétation de zones humides qui le nécessitent : des lagunes forestières au début du parcours jusqu'aux grands marais de bord de lacs au fil de l'été ! Celles-ci sont préalablement identifiées en concertation avec le SIAEBVELG et les Mairies de Hourtin, Carcans, Lacanau, Saumos, Ste Hélène, Salaunes, Brach, et les propriétaires concernés. Les communes participent également à la préparation des sites pour la pose des clôtures mobiles.
La tonte du troupeau s'est déroulée à la mi-juin à Hourtin à la maison de la chasse et le troupeau est désormais amené à régulièrement se déplacer sur différents secteurs en redescendant vers Hourtin, Carcans puis Lacanau sur les bordures des lacs.
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Par leur pâturage extensif et « flash » sur les différents milieux constituant les étapes de ce parcours, les animaux entretiennent la végétation et limitent l’embroussaillement tout en favorisant la diversification de la flore par une consommation différenciée des essences.
Cette année, cette opération est accompagnée par des aides de l'Agence de l'Eau Adour Garonne et le Département de la Gironde.
Le retour du troupeau en transhumance depuis 2017 s'acccompagne du retour des coléoptères coprophages: maillon essentiel de la chaïne alimentaire.
Une étude menée par la SEPANSO de 2017 à 2022 a permis de montrer en quoi le retour du pâturage ovin/caprin sur le bassin versant, sur les parcelles allant de la pinède vers les landes humides de bord de lac, a été bénéfique à la fois la diversité et aux effectifs des coléoptères coprophages.
En effet, le dispositif de suivi a montré un accroissement du nombre d'espèces de 7 à 13 entre 2017 et 2022, et certains sites ont fait l'objets d'une multiplication des effectifs allant parfois jusqu'à un facteur 15 comme sur le site des landes du Sescousses à Hourtin où le premier suivi de 2019 avait montré seulement 5 individus contre 79 en 2022.
Pour rappel, les coléoptères coprophages vulgairement appelés "boursiers" sont favorisés par la présence du troupeau car une vigilance est apportée à l'absence de vermifuge chimique pour les animaux qui transhument notamment sur les sites naturels en bord des lacs Médocains où la faune du sol fait aussi l'objet de mesures de conservation au même titre que la flore et autres faunes.
